Histoire Naturelle des Poissons - Appendice au Livre Huitième: L'Ophicéphale Bordé

George Cuvier

A. Valenciennes

  1. Ophicephalus, Bloch
  2. Ophicephalus punctatus, Bloch
  3. Ophicephalus gachua, Buchan.
  4. Ophicephalus cora-mota, nob.
  5. Ophicephalus fuscus, nob.
  6. Ophicephalus aurantiacus, Buchan.
  7. Ophicephalus lucius, K. et V. H.
  8. Ophicephalus striatus, Bloch
  9. Ophicephalus planiceps, K. et V. H.
  10. Ophicephalus sowara, nob.
  11. Ophicephalus micropeltes, K. et V. H.
  12. Ophicephalus serpentinus, nob.
  13. Ophicephalus nigricans, nob.
  14. Ophicephalus marulius, Buchan.
  15. Ophicephalus ocellatus, nob.; Bostrichoïde oeillé, Lacép.
  16. Ophicephalus grandinosus, nob.
  17. Ophicephalus barca, Buchan.
  18. Ophicephalus maculatus, Lacép.
  19. Ophicephalus miliaris, nob.
  20. Ophicephalus iris, nob.

L'Ophicéphale bordeé

(Ophicephalus marginatus, nob.; Ophicephalus gachua, Buchan.? )

Avec l'ophicéphale précédent, et sous ce même nom de koravé , M. Leschenault nous en a envoyé un autre fort semblable, et qu'il est naturel de confondre avec lui, comme il paraît qu'on le fait à Pondichéry.

Il a quelques rayons de plus à la dorsale (trentequatre). Sa tête est plus courte, plus large et plus arrondie en avant. Les filamens de ses narines sont plus longs. On ne lui voit guère distinctement de pores que ceux de la mâchoire inférieure, qui sont très-petits. Toutes ses dents sont fines et sans canines. Sa teinte générale parait un brun roussâtre, un peu plus pâle en dessous. La base de chaque écaille est un peu plus foncée. La dorsale et l'anale sont d'un brun noirâtre un peu bleuâtre, avec un petit liséré qui parait blanc. La pectorale a à sa base une tache, roux-brun, suivie de deux lignes transverses brunes; le reste de son étendue est gris. Les ventrales sont très-petites, blanchâtres, teintes de brunâtre. La caudale est brune ou noirâtre, avec des lignes transverses plus noires, mal marquées près de sa base; son bord est blanc ou blanchâtre.

D. 34; A. de 21 à 23; P. 14; V. 6; C. 12.

Nos individus n'ont que cinq à six poucés

MM. Kuhl et Van Hasselt ont trouvé dans les eaux douces de Buytenzorg, près de Batavia, des ophicéphales très-semblables à ce deuxième horavé,

avec les mêmes taches et les mêmes lignes sur la base de la pectorale, mais dont la caudale a huit ou neuf lignes brunes en travers; son bord parait blanc, ainsi que celui de la dorsale et de l'anale. Il y a quelque inégalité ou des apparences de bandes,. mais légères, sur le dos.

D. 34; A. 22, etc.

D'après le dessin colorié qu'ils en ont fait sur le frais, le dos serait verdâtre; les flancs et le ventre blanchâtres; la caudale jaunâtre et bordée, ainsi que la dorsale et l'anale, d'un beau rouge aurore.
Drawing of O. gachua named O. limbatusDrawing of a C. gachua (today's scientific valid name) named by Cuvier Ophicephalus limbatus. The description of this species by Cuvier is not known. Therefore it is added here.

Les individus sont longs de six et sept pouces.

Il nous paraît que c'est cette variété que M. Buchanan a représentée (pl. 21, fig. 21 ) et décrite ( p. 68 ) sous le nom d' ophicephalus gachua au moins sa description s'en rapproche-t-elle extrêmement. Cet observateur la caractérise

par environ trente-six rayons à la dorsale, et par des bandes irrégulières et obscures en travers du dos. La teinte du dos est d'un brun verdâtre; celle du ventre d'un blanc sale. Les nageoires verticales sont d'un brun verdâtre, bordées de noir et lisérées de blanc, ou à l'anale et à la caudale de rougeâtre; sur la pectorale sont plusieurs lignes de taches bleuâtres.

D. environ 36; A. 22; C. 12; P. 15; V. 5 (l'auteur néglige le premier rayon, qui en effet est d'une petitesse excessive).

M. Buchanan ajoute que ce gachua arrive quelquefois à un pied de longueur, mais que rarement il excède un empan. Il est très-commun dans les étangs et les fossés du Bengale, et c'est une des espèces sur lesquelles l'idée qu'elles tombent avec la pluie est le plus répandue parmi le peuple. En effet, dès les premières grosses pluies de la mauvaise saison, on en voit qui rampent dans l'herbe; mais notre naturaliste pense que cette habitude tient seulement à ce que, fatigué de l'eau bourbeuse et corrompue à laquelle il est réduit à la fin de la saison sèche dans les fossés étroits qu'il habite, les premières pluies qui mouil lent l'herbe des environs, l'attirent aussitôt hors de ces tristes réceptacles pour chercher une eau pure, de l'espace et une nourriture plus fraîche.

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This passage was originally published in: G. Cuvier; A. Valenciénnes - Histoire Naturelle des Poissons ; pp. 411-414. Appendice Au Livre VIII. Paris, 1831. Thank you Central Library of Zurich for kind support and service.

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